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En entrant dans le stade, je pensais assister à un simple match de football. Mais très vite, mes yeux et mes oreilles se sont tournés ailleurs : vers les gradins. Là, quelque chose se passait. Quelque chose de plus grand que le sport lui-même.

Aujourd’hui est un JOUR parfait POUR lever mon verre à toutes ces rencontres qui, un jour ou l’autre, ont jalonné mon parcours. Certaines ont été des haltes paisibles, d’autres de véritables tempêtes, mais chacune a laissé une empreinte.

Face à une personne, une idée, un projet, deux options se dessinent. La première : sortir l’épée du fourreau et se préparer au combat, prêts à démontrer par A + B que « nous avons raison ». La seconde : poser les armes, lever le regard et chercher comment avancer… ensemble.

Des écrans verts et des disquettes, jusqu’aux IA génératives, j’ai vu défiler plus de révolutions qu’il n’y a de touches sur un clavier. À chaque vague, on a cru « tout changer ». Et pourtant… ce qui fait tenir une équipe, une entreprise, une relation de travail, n’a jamais vraiment bougé : le sens, le lien, la confiance, la responsabilité partagée.

Il fut un temps où je croyais fermement, comme beaucoup d'entre vous j'en suis certain, que ma place dans le monde consistait à m’effacer au profit du collectif. Servir la mission, porter le projet, tenir la cadence… coûte que coûte. Avec le recul, je vois bien que ce « coûte que coûte » avait surtout un coût pour moi ; avec une notion absurde et étouffante de dévouement sans limite chevillée au corps.

Si la vie m’a appris une chose ces derniers temps, c’est que nous courons souvent après le temps, les résultats, les titres… Mais le vrai, l’authentique, l’essentiel, aujourd’hui, c’est d’être là, tout simplement. Aujourd'hui est un JOUR parfait POUR dire « J’ai appris à être là où je suis, au moment où j’y suis. »

Sommes-nous jamais vraiment seuls, ou l’intimité de notre être nous relie-t-elle à l’univers tout entier ? Nous traversons tous ces moments où la solitude frappe à notre porte, parfois comme un coup de vent froid, parfois comme une pause salutaire.

L’art nous rend-il plus humains ? Dans notre monde pressé, saturé d’images et d’opinions, il est facile d’oublier que l’art n’a pas pour mission de décorer nos salons ou d’orner les pages des catalogues. L’art, le vrai, celui qui touche à l’âme, vient nous rappeler que la beauté est un langage universel, une passerelle directe entre les cœurs, au-delà de toutes les barrières sociales ou culturelles.

On ne choisit pas sa famille, mais on peut choisir ceux qui nous inspirent au quotidien. Voilà un secret de polichinelle que tout le monde connaît, mais que bien peu appliquent vraiment, que ce soit dans la sphère privée ou dans le monde professionnel.

Quand les émotions s’invitent à la table de la performance, c’est tout le quotidien professionnel qui change de saveur… Parfois, on croit devoir choisir entre efficacité et bien-être, entre pression et sérénité, entre exigences professionnelles et équilibre intérieur.

Vous souvenez-vous de ce moment, en feuilletant un roman de science-fiction, où l’on se disait : « Heureusement, ce n’est que de la fiction  ! » ? Aujourd’hui, difficile de ne pas ressentir un léger frisson en voyant le monde s’articuler autour de frontières floues entre liberté et contrôle, progrès et aliénation, collectif et individualité, entre deux guerres, entre deux crises et entre deux bonds technologiques.

Chaque pierre nous le rappelle quand on lève les yeux sur les façades d’Arras, difficile de ne pas ressentir un profond respect pour ces bâtisseurs visionnaires, artisans du temps long.

On passe tant de temps à courir après la reconnaissance, à vouloir graver notre nom quelque part, sur un mur ou dans la mémoire des autres. Mais, entre nous, est-ce vraiment cela qui fait la richesse d’une vie ?

L’obsession de laisser une trace ne fait pas partie de moi. Maintenant, pour être tout à fait honnête, j'aimerais que l'on ne m’oublie pas, mais la vie n'est pas finie, donc à moi de le construire.

Un simple regard posé sur la mer, et tout bascule. Sous la surface, ce ne sont pas seulement les vagues que l’on contemple, mais aussi nos propres reflets, nos questionnements, nos aspirations, nos doutes parfois.

La motivation, c’est souvent cette petite étincelle qui allume le moteur. Elle nous pousse à nous lever le matin avec cette sensation, parfois fugace, que tout est possible. Mais soyons honnêtes, la motivation n’est pas toujours au rendez-vous. Parfois, elle s’éclipse plus vite qu’un rayon de soleil à Saint-Étienne un lundi matin d’hiver, ou notre présence active en salle de sport au bout de quelques semaines d’abonnement.

À force de courir après la réplique parfaite, ne sommes-nous pas en train de perdre un art essentiel : celui d’écouter l’autre, sincèrement, sans agenda caché ni réponse toute prête ? J’observe, dans les débats d’aujourd’hui, que la nuance devient rare. C’est souvent la loi du plus fort, ou du plus rapide ; à celui qui coupe la parole, qui impose, qui écrase, mais qui, finalement, n’écoute pas !

On court, on fonce, on ne lâche rien… et puis, soudain, le calme plat ! La sensation d’être à la fois soulagé et suspendu dans le temps, comme si l’agitation laissait place à un silence assourdissant.

L’heure n’est plus aux encyclopédies ? Exit les gros livres rouges « TOUT L’UNIVERS » ? À l’ère de l’intelligence artificielle, le savoir pur n’est plus le graal ; c’est l’esprit critique, la créativité et l’intelligence émotionnelle qui prennent le relais.

Ce qui compte, ce n’est pas ce qui nous arrive mais ce que nous en faisons ! Voilà une vérité qui secoue, surtout quand on affronte des vents contraires et, pour celles et ceux qui me connaissent depuis longtemps, vous le savez, je sais de quoi je parle ; j’ai traversé plus d’une tempête.