Être gentil… une faiblesse ou une force insoupçonnée ?

Et si la vraie audace aujourd’hui, c’était d’oser la gentillesse ?

Je parle ici de la vraie gentillesse. Pas du « sois gentil, souris et tais-toi », ni du costume de façade bien repassé pour paraître aimable. Non, je parle de cette disposition sincère à accueillir l’autre avec respect, à faire preuve de délicatesse sans renoncer à sa fermeté, à poser des actes alignés avec ses valeurs, même dans l’adversité.

Longtemps, on a collé à la gentillesse l’étiquette du naïf. Du « trop bon, trop c… », comme si bonté rimait forcément avec faiblesse. Mais aujourd’hui, face à un monde qui carbure souvent à la vitesse, à la compétition et à l’indifférence… cette posture humaine, ancrée, devient presque révolutionnaire.

Car soyons lucides : être gentil, c’est prendre un risque. Celui d’être incompris. De ne pas entrer dans les cases du « leader charismatique », de « l’expert percutant » ou du « manager dur mais efficace ». Et pourtant, les meilleurs dirigeants que j’ai rencontrés, ou accompagnés, avaient tous cette capacité à conjuguer exigence et bienveillance. À écouter vraiment. À créer de la sécurité autour d’eux. À ne pas écraser, mais à élever.

Aujourd'hui est un JOUR parfait POUR affirmer que la gentillesse, ce n’est pas être faible. C’est avoir suffisamment de solidité intérieure pour ne pas céder à la brutalité ambiante. Ce n’est pas fuir les conflits, c’est savoir les traverser avec intelligence relationnelle. C’est ne pas avoir besoin de dominer pour exister. Et cela, aujourd’hui, c’est tout sauf facile !

Alors, mythe ou réalité, le retour de la gentillesse ?

Je crois qu’elle est déjà là. Discrète, mais tenace. Et qu’elle pousse, doucement mais sûrement, dans les interstices d’un monde en quête de sens.

Et vous, est-ce que, comme moi, vous croyez qu’on peut être gentil… et puissant à la fois ?

Xavier Riondel - Photo originale retouchée par IA